La virgule et puis le point.
Ohhhh je vous vois venir, l'air interrogateur et dubitatif, je sais ce que vous vous dites : "Voilà bien un titre étrange!".
Encore que, pour peu que vous me lisiez depuis quelques temps, vous devez vous être habitué à mes tournures de phrase alambiquées, mes métaphores si filées qu'on ne sait plus quand elles ont commencées et cette inextricable et pathologique habitude de faire des phrases de cinq lignes sans jamais mettre de point.
De point et de virgule, reparlons-en puisqu'il s'agit d'une partie de mon propos du jour.
Les plus traumatisés d'entre vous par les cours de grammaire, les pages du "Bled", et la dictée de l'ami Bernard Pivot, penseront sûrement que je viens vous faire un discours sur la réthorique, ou la façon de bien utiliser la ponctuation pour briller en société. Eh bien non, il ne s'agit absolument pas de celà!
La virgule, il s'agit de ma journée d'hier, le point, de ma journée d'aujourd'hui. (Qui a dit:" Encore une de ses métaphores à la noix!" ?)
Force est de constater que j'ai passé une très bonne journée hier, ponctuée (tiens donc...) tout d'abord par la visite de ma nièce, toujours aussi adorable et attachante.
En la regardant, je comprends pourquoi tant d'hommes restèrent figés par un simple regard de la Gorgone Méduse.
En l'écoutant je perçois un peu le fameux chant des sirènes qui, jadis, faillit perdre Ulysse. En gros et en résumé, je suis complétement gaga et ça ne s'arrange guère ^^
La journée s'acheva ensuite par une de ces promenades au bord de mer, dont je suis friant et dont la réalisation m'est falicitée par ma "normanditude congénitale".
Ahhhh la mer, quelques lignes ne suffiraient pas à décrire le repos qu'elle me procure. Ahhhh Cabourg, Honfleur, Deauville, Ouistreham, combien de fois vous ai-je vu, et pourtant c'est à chaque fois pour moi la première fois.
Oui alors, cette journée était une virgule, comme une respiration, un temps mort rempli de vie, une éclaircie avant le crachin du Lundi.
J'avais, ce matin troqué ma traditionnelle mine enjouée propre à me faire passer parfois pour un imbécile heureux, contre une pâle trombine renfrognée et dénuée de toute trace d'enthousiasme même feint.
Aujourd'hui c'est pour moi un point, celui qui clos un bon week, celui qui clos mes congées et par la même mes vacances estudiantines (Qui a dit "Bien fait fénéant!" ?) , celui qui tourne la page de mon été qui, s'il ne fût pas totalement source d'extase, eu au moins le mérite de me changer les idées.
Mais enfin, je me réjouis que ce point-ci ne soit pas final, je ne fais finalement aujourd'hui que recommencer une nouvelle phrase.
Bonjour CNED, carte 12-15 made in SNCF, tram bondé, restau U, boulot le soir, je viens vers vous en trainant un peu le crayon, mais puisque vous débutez ma phrase, j'ai en moi un espoir....Majuscule.