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Ridan's Blog
9 novembre 2006

Le Labyrinthe de Pan : Une belle claque.

    poster






    Non non, je ne me suis pas pris réélement de baffe, ça fait un bout de temps, tiens d'ailleurs, que je n'en ai pas reçu (je suis pas demandeur ceci-dit). La claque dont je parle dans le titre, c'est une claque "morale".

    Ohhh re-non, je n'ai pas eu non plus de deception amoureuse ou de dépit pouvant entrainer un coup de déprime, ce n'est pas une claque qui rend triste, c'est le genre de claque qui vous laisse, désolé de l'expression, sur le cul, désarmé, et à la suite de laquelle il vous faut quelques minutes pour vous remettre.

    C'est une claque cinématographique. Pour différentes raisons (pécunières, de temps ou de médiocrité des films qui sortent), je ne vais pas souvent au cinéma, mais j'ai eu l'envie soudaine ce midi d'y aller. J'ai alors feuilleté quelques pages Internet pour m'informer de ce qui passait en ce moment sur les écrans. J'ai "trainé" un peu sur quelques comédies, françaises (Prête-moi ta main, Désaccord parfait) ou américaine (Scoop). Le Dahlia Noir à aussi attiré mon attention, mais c'est sur "Le Labyrinthe de Pan" (rien à voir avec Peter) que mon choix s'est fixé. Un film de Guillermo Del Toro, un peu inclassable au demeurant, même (surtout?) après l'avoir vu.

    L'intrigue en gros (ne vous inquietez pas, je ne vais rien dévoiler), raconte l'histoire d'une petite fille, Ofélia, en 1944 dans une Espagne en pleine guerre civile. La mère d'Ofélia s'intalle avec celle-ci chez son nouveau mari, un capitaine, violent et autoritaire de l'armée franquiste. Ofélia va donc vivre dans une grande demeure assez triste, entourée de servantes, de son nouveau père qui terrorise tout le monde et de l'armée de son "père" qui se bat contre des rebelles ayant pris le maquis.

    Sur fond de guerre civile, dans cet univers très sombre, Ofélia va trouver un mystérieux labyrinthe, au centre duquel elle trouve un escalier s'enfonçant dans le sol. Dans le fond du trou, elle va rencontrer un étrange personnage (Pan, un faune), lui revelant qu'elle est en fait la princesse d'un royaume souterrain oublié et qu'elle doit se soumetre à trois épreuves pour retrouver son trône.

    Dès lors les deux univers, la réalité très sombre de la guerre, ainsi que le monde fantastique vu par Ofélia vont se meler dans l'intrigue, donnant un cocktail étonnant et très prenant aussi bien visuellement qu'émotionellement.

    Le tout étant de savoir si le monde et les personnages que voit la petite fille sont réels ou bien si elle se les invente pour "fuir" sa réalité ainsi que de connaitre les desseins de ce Pan, dont on ne sait finalement pas s'il est magique ou démoniaque.

    Ce film est magnifique, souvent proche du virtuose. Servi par une très belle musique, il nous transporte un peu dans tous les sentiments, même si le gris domine dans une atmosphère assez pesante où l'intensité dramatique va crescendo.

    Un "Alice au pays des merveille" moderne, désenchanté, noir. Une fable tragique comme pourrait en faire un Tim Burton par exemple. Un film qui mélange l'horreur de la guerre avec la beauté étrange d'un univers fantastique.

    Sergi Lopez est réélement impressionnant dans son rôle de capitaine de l'armée fasciste, et Ivana Baquero (Ofélia) nous envoute dès le début du film, on se prend très vite d'amitié pour elle.

    Au final je ne peux que vous conseiller très très chaudement d'aller le voir, même si je suis un très piètre critique cinématographique. Je n'irai pas jusqu'à parler de chef d'oeuvre (encore que...) mais ce film m'a collé une belle baffe et, à l'heure qu'il est, je ne suis pas encore sûr d'avoir quitté mon siège de ciné... Perdez-vous dans le labyrinthe! ;)








Pendant ce temps là, le pingouin s'est relevé, et Claude Barzotti sort un nouvel album.

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Commentaires
B
hum...je suis tanté d'aller le voir ce film effectivement! d'ailleur je ne fait rien cette aprem! jvé pouvoir y aller! <br /> badmoi
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