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Ridan's Blog
28 novembre 2006

On the (rail)road again.

Puisqu'il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte, puisque les voyages en train un jour de grève me plaisent, puisqu'il parait que la tristesse des adieux n'est rien comparée à la joie des retrouvailles, puisqu'être heureux c'est oublier qu'on ne l'est pas, je pars.

De nouveau oui, j'ai cette chance.

Je pars souvent, je reviens peu ou en tout cas jamais entier.

C'est étrange : Je laisse à chacun de mes voyages un bout de moi dans l'endroit que je visite. Comme un petit peu de moi-même derrière moi. Pourquoi faire cela? Peut-être qu'à chaque fois je suis réticent à quitter un lieu où, éphémère, j'ai trainé. Peut-être aussi que je laisse un peu de moi pour être sûr de bien me sentir lorsque je reviendrai, pour la simple et bonne raison que j'aurai l'impression de ne jamais être parti réélement.

Ma vie elle-même n'est finalement que ça, une succession de départs et d'arrivées. Pourtant ces voyages je les subis souvent. J'ai le sentiment qu'à travers ces errances, c'est après moi que je cours.

Je suis toujours en transit permanent faute d'être intestinal. Regrettant d'être parti, tout en étant content d'être ailleurs et tout en esperant repartir vite, voilà mon paradoxe. Bercé à chaque fois entre regrets passés et espoirs futurs, c'est peut-être pour ça que je me sens bien sur un quai de gare, là attendant mon train. C'est peut-être pour ça qu'en ces moments précis, le vent et la pluie m'indiffèrent.

Le meilleur moment ce n'est même pas l'attente du train, le meilleur moment ce n'est pas quand je monte dedans. Non, le meilleur moment c'est quand je vois le train arriver, au loin là bas, vous le voyez aussi?

Oui! C'est lui, je le vois se dessiner, il sera bientôt là, je l'entends presque, ça y est!  Ce moment, je le préfère d'entre tous les autres, parce que c'est le moment ou j'acquiers la certitude que quelque chose viendra me chercher pour m'emmener, loin ou pas, l'important étant de partir.

Après?..... bon.... le train est là, je monte dedans et la joie de partir fait place au regret de quitter. C'est alors seulement que je me rends compte qu'il y a du vent dehors et qu'il pleut un peu. C'est alors qu'au fond de moi nait dejà, l'envie future de repartir de l'endroit vers lequel je me dirige desormais.

Je m'en vais parfois sans raison rééle, c'est en voyageant que je sais pourquoi je voyage, c'est en vivant que l'on sait pourquoi l'on vit.

Mais un jour je poserai mes bagages, un jour j'arreterai de fuir. De fuir? Mais oui c'est donc ça, je pars aussi pour fuir. Mais fuir quoi? Peut-être au fond, me fuir moi-même... Encore un paradoxe...

Au risque de vous faire déconnecter totalement du propos (si ce n'est déjà fait), je vais me résumer. Accrochez vous : Je quitte un endroit pour me fuir moi-même tout en me courant après et en laissant un peu de moi derrière moi.  Mince alors, c'est pour ça que la valise de ma vie est constamment en bordel.

Je suis aussi fragmenté que le disque dur de mon ordinateur, mais le jour où j'aurai réuni mes propres morceaux, j'arreterai définitivement mon voyage. Je trouverai une épaule pour me poser. Enfin... je l'ai trouvé l'épaule, mais il faut qu'elle me donne l'autorisation d'atterrir, visiblement ce n'est pas encore le cas.
Alors je composte un nouveau billet en même temps que j'en écris un, et je repars en attendant.

Phalène que je suis, j'ai trouvé ta lumière qui m'attire. Papillon que tu es, puisses-tu un jour dans ma main te poser...

Poil au nez.

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Commentaires
B
^^ ta réussi a prendre un train avec cette grève? moi j'ai po réussi samedi dernier! je te racconteré tout sa plus tard! <br /> sinon j'ador c'est trop cool! les trois dernier mot m'ont bien fait rigoler! ^^
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